Augusta Holmès (1847-1903)

De Le Lab des Archives - Yvelines
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[1]Dans une monographie parue en 1921 et rédigé par René Pichard du Page, est écrit sur la couverture : "une musicienne versaillaise". Augusta Holmès, de son vrai nom Augusta-Mary Anne Holmès, est née le 16 décembre 1847, rue Neuve-de-Berry à Paris. De nombreuses sources, conservées aux Archives départementales des Yvelines, permettent d'écrire l'histoire de cette compositrice et poétesse des Yvelines de la fin du XIXème et du début du XXème siècle. Le présent article a comme source le document écrit par René Pichard du Page.

La jeunesse d'Augusta Holmès

D'origine irlandaise, son père est Charles-William-Scott Dalkeith Holmès (naissance en 1798, décédé le 19 décembre 1869) et sa mère Tryphina-Anna-Constance-Augusta Shearer. Durant sa jeunesse, Augusta vit à Versailles, rue de l'Orangerie. Augusta Holmès n'a pas pu jouer du piano avant le décès de sa mère, survenu à l'âge de dix ans, car cette dernière n'aimait pas la musique. Durant son adolescence, elle avait déjà certaines facultés. Selon René Pichard du Page, "elle parlait déjà le français, l'anglais, l'allemand, l'italien et possédait sur le piano, bien qu'elle ne fût mise que depuis peu de temps à l'étude, un talent dont on parlait à Versailles" (BR2137, AD78).

Le parcours d'Augusta Holmès.

Elle est chanteuse, pianiste et compositrice d'œuvres originales. Elle rédige également ses livrets.

Dans des soirées organisées par De Guillot de Sainbris, professeurs de chant, et à Paris chez les peintres Henri Regnault et Georges Clairin, Augusta Holmès rencontre plusieurs artistes tels que Camille Saint-Saëns. Augusta Holmès était ami avec Henri Regnault ainsi qu'avec le poète Emile Deschamps. Augusta Holmès se produisant, par ailleurs, chez lui.

Dans un autre contexte, une rencontre eu lieu également entre le compositeur Rossini et Augusta Holmès.

Pendant la guerre de 1870, Augusta Holmès exerce le métier d'ambulancière. Durant la suite de sa carrière, Augusta Holmès donne des cours de piano et de chant. Selon René Pichard du Page, "la vente de ses œuvres ou le produit de ses concerts" (BR2137, AD78, p. 40.) ne lui apporte moins que la dispense des cours.

Parmi ses œuvres, nous pouvons mentionner dans une liste non exhaustive : Héro et Léandre, Astarté, Lancelot du Lac, Lutèce, Noël, Irlande, Hymne à la Paix, Chansons des Gars d'Irlande, ou l'opéra Montagne Noire. Comme le rappelle René Pichard du Page, "Quatre opéras, trois symphonies dramatiques, sept poèmes ou odes symphoniques, pièces diverses pour chant et orchestre, et enfin près de cent trente mélodies composent un bagage que peu d'auteurs pourraient revendiquer" (BR2137, AD78, p. 44.).

Les professeurs et influences d'Augusta Holmès

René Pichard du Page, dans son ouvrage consacré à Augusta Holmès, mentionne plusieurs professeurs qui ont enseigné à Augusta Holmès : Mademoiselle Peyronnet, Henri Lambert (Fugue et contrepoint) et Hyacinthe Klozé. Elle apprécie Richard Wagner et César Franck fut également l'un de ses maitres. Augusta Holmès lui écriva un poème "A César Franck". Comme le rappelle René Pichard du Page, "Outre qu'elle composa elle-même une bonne partie des paroles de ses mélodies et tous les livrets de ses opéras ou odes symphoniques [...] il existe un certain nombre de poèmes non destinés à la musique" (BR2137, AD78, p. 24.).

Augusta Holmès meurt le 28 janvier 1903 et est enterrée à Versailles.

  1. René Pichard du Page, "Une musicienne versaillaise. Augusta Holmès", Versailles, Librairie M. Dubois, Paris, Librairie Fischbacher, 1921. Cote BR2137, AD78.