Souscription patriotique des femmes de France en 1871

De Le Lab des Archives - Yvelines
Aller à :navigation, rechercher



Contexte

Cette organisation fut créée dans le but de soutenir le gouvernement d’Adolphe Thiers dans l’effort de libération du territoire français, à la suite du traité de Francfort signé le 10 mai 1871 entre la République française et l’Empire allemand. Ce traité impose à la France le paiement d’une lourde indemnité de guerre de 5 milliards de francs.

Le gouvernement de Thiers lance alors un emprunt international qui permet de verser une première partie de la somme. Grâce à ce paiement, les troupes allemandes commencent à évacuer les territoires occupés et, à la fin de l’année 1871, leur présence se limite encore à la ville de Belfort et à six départements de l’Est.

Mais le règlement complet de l’indemnité exige de nouvelles mesures : création d’impôts directs et indirects supplémentaires, lancement d’un emprunt national… malgré cela, les ressources restent insuffisantes.

C’est dans ce contexte qu’apparaissent, à partir de mars 1872, plusieurs initiatives privées visant à accélérer le remboursement et à hâter la libération des derniers territoires occupés. Soutenue par l’État, la Souscription patriotique des femmes de France s’inscrit dans ce mouvement, à la fois au niveau national et local.

Concrètement, les membres de l’association s’organisent dans chaque ville et vont frapper aux portes des habitants pour solliciter des dons en espèces ou des promesses de don. Malgré l’appui officiel, la souscription n’atteint pas son objectif de 500 millions de francs. Elle reste toutefois le témoignage éloquent de la volonté partagée entre la population et le gouvernement de rassembler au plus vite les fonds nécessaires à la libération du territoire.

Carnets de souscriptions conservés à la mairie de Vaux-sur-Seine

Erreur lors de la création de la vignette : Fichier avec des dimensions supérieures à 36 Mp
Carnets de souscriptions
Intérieur d'un carnet à souche.

Les carnets de la souscription patriotique des femmes de France conservés aux Archives communales de Vaux-sur-Seine (4H5) constituent un rare témoignage du rôle central joué par les femmes dans cette œuvre patriotique. Beaucoup d’entre elles avaient vu leurs époux mobilisés dans l’Armée et avaient souffert de l’humiliation de la défaite et de l’occupation prussienne : elles participèrent ainsi, par leur engagement, à l’effort collectif de libération de la France.