Un moment entre Richard Wagner et Pauline Viardot

De Le Lab des Archives - Yvelines
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Pauline Viardot vivait à la villa Viardot, hôtel particulier de Bougival.

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Pauline Viardot est « issue […] d’une famille d’artistes illustres […], fille de Garcia, le grand créateur des opéras de Rossini, soeur de la Malibran ». Elle était « connue pour être polyglotte», ce qui avait pour conséquence que « les étrangers en correspondance avec elle écrivaient dans leurs langues ».

Quand Richard Wagner est arrivé pour la première fois à Paris, le 16 septembre 1839 avec sa femme, à vingt-ans, il avait sur lui des lettres de recommandation dont une « pour le directeur de l’Opéra, Duponchel », une pour « Habenek, le chef d’orchestre » et une à destination de Pauline Viardot. Cette dernière était âgée de 18 ans, « n’avait pas encore débuté » mais elle « devait acquérir, plus tard, le renom de la puissance cantatrice du siècle ».

Elle organisa avec Wagner, « une audition intime du second acte de Tristan et Iseult » pour Mme Kalergis. Cette dernière avait réglé la dette de onze mille francs de Wagner suite au désastre de Tanhaeuser. Wagner se plaindra, plus tard, dans son autobiographie que Viardot m’avait « chanté qu’à demi-voix » et il insinuera que c’était “sans doute par égard pour Berlioz”. Cependant, cela n’avait pas empêché de remercier Pauline dans un billet, le jour suivant et de l’inviter à la répétition et à la représentation de Tanhaeuser.

Huit ans plus tard, Pauline est partie vivre à « Bade, ville cosmopolite ». Elle a assisté à « une représentation des Maîtres chanteurs ». La dernière lettre de Richard Wagner à Pauline Viardot date du 8 février 1869. Peu de temps après cette date, Wagner est retourné en Allemagne et Viardot à Paris[2]. D’après le musicologue, ethnologue et compositeur français Julien Tiersot[3], « il ne semble pas qu’ils se soient jamais revus ni écrit ».

  1. Bougival, « La Villa Viardot », [en ligne], https://www.ville-bougival.fr/decouvrir-bougival/patrimoine/villa-viardot/, consulté le samedi 17 mai 2025.
  2. Archive départementales des Yvelines, Archives patrimoniales du Musée européen Ivan Tourgueniev, 23Num144, Julien Tiersot, « Lettres inédites de Wagner à Madame Viardot », Le Temps, 6 avril 1935, consulté le samedi 17 mai 2025.
  3. Wikipédia, Julien Tiersot, mis à jour le 4 juin 2024, [en ligne], https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Tiersot, consulté le samedi 17 mai 2025.