WEISS Louise

De Le Lab des Archives - Yvelines
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Louise Weiss est née à Arras (Pas-de-Calais) le 25 janvier 1893 et décédée à Paris le 26 mai 1983.

Biographie

Louise est la fille de Paul Louis Weiss — Wikipédia ingénieur et haut fonctionnaire français qui fut maire de Magny-les-Hameaux (Yvelines) de 1935 à 1940 où il possèdait une résidence secondaire dans le hameau de Brouessy et de Jeanne-Félicie Javal.

Malgré l'interdiction de son père, elle fit des études et devint agrégée de lettres.

Durant la Première guerre mondiale, réfugiée à Saint-Quay-Portrieux (Côtes d'Armor), elle fut infirmière.

Européenne et pacifiste convaincue, aux côtés d'Aristide Briand qu'elle aima passionnément, elle devint journaliste.

Devenue suffragette, elle s'engagea dans la cause de l'égalité et du droit des femmes.

Durant la Seconde guerre mondiale, elle aida la résistance. Durant les années cinquante, elle redevint reporter et visita des pays du tiers monde.

En 1979, elle fut élue députée au parlement européen devenant ainsi sa doyenne

Sa vie à Conflans-Sainte-Honorine

Louise Weiss recevant Michel Rocard, à La Louisiane en 1977.

Au début des années cinquante, Louise Weiss achète une propriété à Conflans-Sainte-Honorine située rue aux Moines, sur les hauteurs surplombant la Seine. Elle sera surnommée la dame de "La Louisiane" du nom de sa demeure. Elle s'y rend chaque fin de semaine avec sa 2 CV.[1]

Elle y reçoit Michel Rocard peu après son élection comme maire de Conflans en 1977. Le futur Premier ministre racontera plus tard cette visite qui l'avait profondément marqué : "ayant souhaité me faire découvrir sa Louisiane, la Louisiane du 12 rue aux Moines dont elle avait fait la résidence de ses week-ends conflanais. En termes passionnés en effet, comme pour toutes les causes dont Louise Weiss se saisissait et qui rencontraient en elle une irréductible avocate. J'ai en mémoire le regard bleu de cette toujours jeune "vieille dame de 84 ans", me prenant à témoin depuis la terrasse de la Louisiane, des richesses qui s'ordonnaient à nos pieds : l'eau, la forêt, la plaine, et tout là-bas Paris... L'eau surtout ; la Seine et ceux qui en vivent, et dont elle savait les difficultés. Elle avait voulu que Conflans devienne le hâvre où les gens de l'eau puissent retrouver les traces de leur longue histoire."[2]

Entourée d'Eugène Berrurier, maire de Conflans (sur la gauche), et de François Beaudoin, conservateur du musée (sur la droite), Louise Weiss souffle les bougies du gâteau d'anniversaire.

Jugeant que Conflans-Sainte-Honorine avait une vie culturelle assez pauvre, Louise Weiss s'investira pour la développer en créant le syndicat d'initiative et la bibliothèque municipale. En 1965-1967, grâce à ses bonnes relations avec André Malraux, elle créa avec François Beaudoin, le Musée de la batellerie (Conflans-Sainte-Honorine) — Le Lab des Archives - Yvelines et présidera l'association des Amis du musée de la Batellerie.

Celle qui disait avec humour, à 84 ans : "J'ai 48 ans dans le désordre !"[1], s'éteignit à son domicile parisien, le 26 mai 1983, à l'âge de 90 ans. Elle fut inhumée le 1er juin suivant dans la sépulture familiale au cimetière l'église Saint-Germain de Magny-les-Hameaux, après avoir désigné la ville de Saverne (Bas-Rhin) comme sa légataire universelle. La ville de Conflans-Sainte-Honorine bénéficia également du leg (pour deux pour cent de la valeur de ses biens)[3]

  1. 1,0 et 1,1 Lucien Bornert, journal L'Avenir, Conflans en deuil de Louise Weiss, 1er juin 1983
  2. Archives municipales de Conflans, magazine mensuel Vivre à Conflans, 1983.
  3. Archives municipales de Conflans, Délibération du Conseil municipal, 7 mars 1984.